Le Bureau du Procureur général de la Nation publie régulièrement le magazine Rastros, sur les pages duquel sont enregistrés sous forme de catalogue (avec images, descriptions, date et lieu) les vêtements et objets trouvés ainsi que les restes de fosses communes exhumées. Ceci avec l'encouragement que les familles qui recherchent leurs proches disparus, peuvent identifier certains de ces vêtements et ainsi, peut-être que certains des restes peuvent être nommés. L'une des images les plus courantes dans ces magazines est celle des sous-vêtements.

Les sous-vêtements retrouvés dans les fosses communes rongées par le temps, m'ont choqué parce que je sentais qu'il y avait l'horreur, la monstrueuse de l'humain, qui était capable de réduire son existence à cela. Dans ces traces, traces que tout homme laisse simplement pour avoir existé, la transformation est pour moi évidente, due à l'extrême violence du corps humain, et à son tour, du corps social et du corps-territoire.